Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Sébastien, 30 ans, je suis franco-colombien.  Je suis actuellement en stage de reprise d’étude. Je me suis investi dans le milieu associatif tout d’abord en Colombie et j’ai poursuivi cet engagement en France en réalisant un service civique au sein de l’Association IFAC à Marseille en 2013 (animation d’ateliers pour des enfants, accompagnement de jeunes en difficultés scolaires, aide aux devoirs). Je suis toujours resté investi dans des associations d’éducation populaire en tant que bénévole et animateur.

Pourquoi as-tu choisi de faire un SVE ?

Après le service civique, j’étais encore engagé dans des associations locales et notamment dans un centre régional d’information jeunesse à Marseille : Hors Pistes  (qui a été par ailleurs ma structure d’envoi). Ces expériences m’ont fait découvrir des associations d’aide à la mobilité. J’ai ainsi découvert le Service Volontaire Européen SVE, puis rencontré d’anciens volontaires : ça m’a tout de suite attiré. J’avais à l’époque un projet de création d’association dans le cadre de la valorisation du bénévolat et du volontariat. Parmi les différentes missions proposées, une m’a particulièrement intéressé : elle se passait à Istanbul sur une durée 11 mois.

Peux-tu décrire ton SVE : la structure, les missions, etc... 

J’ai réalisé mon SVE en tant qu’aide à la coordination de projet dans une ONG à Istanbul : TOG – Community of Volunteers. J’ai réalisé ma mission au siège du département international de cette ONG. L’idée était de faire partir les bénévoles qui ont un engagement local en Turquie et qui souhaitent prendre part à des projets Erasmus+, à des projets de volontariat  à l’étranger ou à d’autres programmes de mobilité à l’international.

Je participais à l’animation, j’allais à la rencontre de différentes associations locales pour proposer les possibilités offertes par Erasmus+, de volontariat, de mobilité. Je proposais des cours de soutien à des enfants des communautés Rome de la ville, pendant lesquels je partageais la culture française.

Enfin, je les aidais à coordonner les projets de mobilité. C’était une mission très intéressante pour moi de voir comment se passait leur séjour puisque je vivais la même expérience en Turquie. 

On était trois SVE au pôle international :  Cengiz (volontaire allemand) et Armenuhy (volontaire arménienne) aussi impliqués dans la promotion de la mobilité pour les jeunes actifs. Pendant 2 jours, nous avons animé des ateliers pour présenter les différents dispositifs de mobilité, en particulier le programme Erasmus+, à près d’une cinquantaine de jeunes volontaires turcs de la maison de jeunesse de TOG (association où je faisais mon SVE) à Samsun, ville du Nord de la Turquie sur la Mer Noire.

Qu’as-tu appris pendant ton SVE ?

Je diviserai mon apprentissage en deux parties.

Tout d’abord l’apprentissage lié à l’interculturalité : c’est toute la découverte d’un pays et d’une culture, des rencontres très enrichissantes, des paysages et des lieux.

Et d’autres parts, toutes les compétences professionnelles et techniques (management et gestion de projet) ainsi que les compétences liées au métier de formateur (animation, atelier) que j’ai acquises. J’ai pu également découvrir tout ce qui touche à l’organisation et au fonctionnement d’une ONG. Avec du recul en 11 mois c’est impressionnant d’avoir appris tout ça. Vivre avec ce côté international et être volontaire au sein d’une ONG 100% turc, c’était très formateur.

Cette expérience de volontariat européen  m’a confirmé que je voulais travailler dans le secteur de la mobilité internationale et du volontariat. J’ai pu poursuivre dans ce milieu et le faire grâce au réseau que j’ai développé, notamment en lien avec ma structure d’envoi de Marseille, et d’autres associations que j’ai rencontrées en Turquie, ce qui m’a permis d’accéder à des formations. Si tout se passe bien je vais intégrer un pôle de formateurs. Mon SVE m’a ouvert la porte d’entrée dans ce milieu d’Erasmus+.

Après mon SVE, j’ai été admis à l’Institut de l’Engagement dans la filière « reprise de formation », promotion 2015. Je souhaitais reprendre une formation en lien avec la solidarité internationale et l’Institut m’a accompagné dans ma reprise d’études en Master « Affaires Internationales » à Sciences-Po Lyon. De plus, j’ai tellement aimé l’ambiance des Universités de l’Institut et les parcours très riches des nombreux lauréats, que je suis depuis resté engagé pour l’Institut de l’Engagement, animant notamment des ateliers dans différentes rencontres et participant aux jurys d’admission des nouveaux candidats.

As-tu une anecdote à partager avec nos lecteurs ?

J’habitais sur la rive asiatique à Istanbul et ma structure d’accueil était sur la rive européenne. Pendant ces 11 mois je prenais le ferry pour traverser le Bosphore. Il y avait du thé, on entendait les mouettes et le son des mosquées c’était extrêmement agréable. J’étais très chanceux d’avoir ce cadre de vie.

Ton SVE en 3 mots ? 

Découvert - interculturalité - Education populaire.

Qu’aimerais-tu partager avec d’autres jeunes sur ton SVE ?

Se focaliser sur les compétences interculturelles, la vie la bas, la culture, la ville.

Voir que c’est un programme flexible qui offre beaucoup d’opportunités.

Ne pas partir avec des idées fixes et ne pas s’y tenir.

Contact : Sébastien Ortiz
seb0ortiz@gmail.com