
De Cascais à Paris : Erasmus+ soutient la qualité du travail de jeunesse dans les municipalités

Bonjour Nicolas, vous êtes membre du Conseil Parisien de la Jeunesse. Vous revenez de Cascais, au Portugal, où s’est déroulée la conférence « Europe Goes local ». Pourquoi avoir candidaté à cette activité Erasmus+?
Le Conseil Parisien de la Jeunesse travaille avec de multiples partenaires et est membre de plusieurs organisations. Une place était disponible au sein de la délégation française, et elle nous a été proposée. J’ai candidaté en interne et j’ai eu la chance d’être sélectionné.
Une initiative lancée par 22 pays européens pour reconnaitre l’engagement des jeunes et des travailleurs qui s’en occupent au niveau local constituait déjà une très bonne motivation pour moi ! Elle n’a été que renforcée par la possibilité offerte aux parties prenantes de contribuer directement à l’élaboration de la Charte, contribuer à son échelle a été pour moi un élément décisif.
Enfin, cette seconde édition d’EGL permet de rencontrer d’autres travailleurs de jeunesse, d’autres membres d’associations, d’autres jeunes engagés et d’échanger sur les différents projets de chacun... C’est très stimulant et enthousiasmant !
Qu'en avez-vous retenu ? Quels pourraient être les impacts sur vos actions ?
Cette rencontre m’a permis de réaliser que même si les délégations sont de pays différents, les difficultés étaient bien souvent les mêmes et que donc rencontrer ses pairs était une bonne opportunité pour faire émerger des solutions et échanger des bonnes pratiques.
De plus, cette seconde édition a surtout permis selon moi de mettre un plus en lumière les travailleurs de jeunesse qui s’engagent entièrement, font beaucoup d’actions avec parfois peu de moyens.
Plusieurs méthodes de travail et d’animations des débats notamment celles utilisées lors des ateliers pourraient être reprises et utilisées lors de nos séances de travail au CPJ.
Avez-vous déjà monté / participé des projets européens, dans le cadre de Erasmus+ ? Prévoyez-vous d’en monter dans les mois à venir ?
Je n’ai malheureusement jamais participé à des projets européens dans le cadre d’Erasmus+, pourtant je sais que les initiatives sont nombreuses et de qualité. Je suis néanmoins parti à l'étranger dans le cadre de mes études en 2015, mais c'était en Amérique du Sud puis au Canada, hors du programme Erasmus donc.
J'ignore si au sein du CPJ de futures actions ou projets vont se dessiner dans le cadre de Erasmus+, mais c’est tout à fait envisageable et je crois que l’ensemble des membres serait ravis d’y participer.
Pendant la conférence vous avez eu l’opportunité de faire la promotion d’une visite d'étude programmée à Paris en juillet que l’Agence Erasmus+ France jeunesse & sport va réaliser en collaboration avec la mairie de Paris. Pouvez-vous nous en parler.
Nous avons effectivement fait une belle promotion de cette visite d’étude qui a intéressé de nombreuses délégations tout comme celle envisagée pour Strasbourg en septembre prochain. C’est visite se déroulera du 10 au 14 juillet, il s’agira de 3 jours effectifs de visites sur le terrain pour découvrir les initiatives locales des pouvoirs publics, des associations à destination des jeunes. Le parcours est jalonné de différentes étapes : Hôtel de Ville, Halle Pajol, visite du centre culturel le 104, mairie du 11e, au CIDJ, à la maison des Volontaires et enfin un passage par Clichy sous-bois où démarrèrent les émeutes urbaines de 2005 pour observer le travail de terrain des associations avec les jeunes de quartiers. De plus, les participants auront l’opportunité unique de rester le 14 juillet pour assister à la Fête Nationale, un argument supplémentaire pour convaincre les participants hésitants.
A travers ces rencontres, l’objectif est bien sûr de faire découvrir le travail des associations, les actions entreprises et la manière dont elles sont construites et mises en œuvre, mais également à fédérer les acteurs et échanger sur les difficultés, les bonnes pratiques qui pourraient être mises en œuvre dans d’autres villes de nos partenaires européens.
A Cascais ont été évoqués les travaux d’élaboration d’une charte européenne sur la qualité du travail de jeunesse au niveau municipal. Quel est pour vous, en tant que membre d’un conseil de jeunes, l’intérêt d’une telle charte ?
Je crois que cette Charte c'est avant tout la reconnaissance de l’importance de l’engagement des jeunes, souligner tous les bénéfices qu’il peut apporter aux jeunes tant pour la confiance en soi, que la prise de parole en public ou l’acquisition de nouvelles compétences…C’est également rappeler les valeurs qui doivent guider le travail de jeunesse, sans oublier le rôle essentiel des travailleurs de jeunesse, sans qui rien ne serait possible. La Charte doit donc être un document de référence sur laquelle s’appuyer, mais elle ne doit pas être qu’un simple morceau de papier qu’on affiche au mur, il faut la faire vivre ! Cela passe par exemple, par la mise en commun et le partage de ressources qui pourront ensuite être utilisées par toutes les parties prenantes. C’est l’une des propositions que nous avons portée à Cascais.
Quelque chose à rajouter ?
Finalement cet événement c’est la personnification même de ce qu’est l’Europe et de ce qu’elle doit rester : une Europe qui rassemble des personnes d’horizons divers, où les participants s’ouvrent aux autres, échangent et construisent des projets communs, s’engagent pour les plus jeunes, qui restent unis dans la diversité et qui prennent plaisir à se retrouver comme de vieux amis. Un événement bien loin de cette autre Europe qui bascule dans le pessimisme, qui affaiblit les libertés et les droits des citoyens, qui se replie sur soi, qui érige des barrières et qui désigne l’autre comme un ennemi.
Contact : Conseil parisien de la jeunesse
Nicolas MARLY
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